Il faut empêcher la lapidation de Sakineh ! Bien évidemment. On ne peut qu'approuver cet appel lancé par un groupe d'intellectuels parisiens pour éviter la mort atroce, par lapidation, d'une jeune femme accusée en Iran d'adultère et de complicité du meurtre de son mari, réunissant l'éternel BHL, Madame Batinter, Rachida Dati et plein d'autres. Évident. Mais comment taire mon inquiétude et ma colère. Comment accepter qu'en ce mois de Ramadan, les autorités musulmanes, les imams et autres docteurs de la loi islamique gardent le silence. Un silence insupportable. Un silence coupable. Impardonnable. Je sais bien que l'immense majorité des musulmans de France, ou ceux que l'on désigne ainsi, désapprouvent et condamnent fermement ce type de torture pratiquée en Iran (Et d'autres pays qui croient appliquer la Charia). Mais pourquoi donc n'entendons nous pas de protestations énergiques, d'appels à manifester, de suppliques voir même de prières du haut de nos minarets ? Indifférence ? Gêne... Ignorance, aussi. Accusée d'adultère, le prophète Mahommet a pris ardemment la défense de la jeune et belle Aïcha, contre tous ceux qui voulaient sa mise à mort à l'image de Jésus qui lui aussi a évité la lapidation de la femme adultère en lançant "que celui qui n'a jamais pêché jette la première pierre". Je m'égare. Peu nous importe Jésus ou Mahommet. Par la barbe de tous les prophétes, en vérité je vous le dis, ce silence doit être rompu.