"Nostalgie !" qu'ils disent.. Le succès incroyable de la campagne menée par Jean-Luc Mélenchon provoque moultes jalousies. Pensez-donc, une montée dans les sondages qui le place en posture de 3éme homme en attendant la suite, une mobilisation sans précédent pour ses rassemblements. Plus de 20.000 personnes, hier à Lille, pour savourer le discours du tribun. Du jamais vu ! Beaucoup plus que pour le meeting du candidat sortant, mieux même que Jospin ou Royal lors des précédents scrutins. Le challenge s'annonce difficile pour François Hollande. Alors les critiques pleuvent. Surtout chez les écolos qui piétinent au fin fond des sondages. "Jean Luc Mélenchon fait de la politique avec un rétroviseur" ironise Cécile Duflot. Eva Joly dénonce "la gauche ancienne" avec "de belles paroles franco-françaises" et le sénateur Jean-Vincent Placé dénonce avec le sens des nuances qui le caractérise "un certain poujadisme sud-américain". Bref, Mélenchon c'est l'homme du passé, c'est l'homme d'une France repliée sur elle-même, un dictateur d'opérette...
Nostalgie ? On peut aimer à retrouver une gauche qui s'assume sans complexe et la force d'un nouvel élan autour d'idées franches. La sociale démocratie, si peu sociale, si peu démocrate, a déçu. Les écolos n'ont eu pour ambition que de ressembler au PS et de renoncer à leurs idées en échange de quelques sièges et strapontins. Eva Joly croit incarner l'avenir et la modernité. Elle dénonce Mélenchon puisqu'il veut de la croissance et ré-industrialiser la France. Quelle horreur ! Les Verts rêvent eux d'une société de loisirs. La fameuse "sobriété joyeuse"... Il est vrai, qu'hier, à Lille, il y avait de la joie autour du candidat du Front de Gauche. De la joie, sans la moindre sobriété !