Il est de bon ton de dénoncer dans les médias, et avec la plus grande indignation, l'inertie coupable de la communauté internationale face au drame que subit la population syrienne qui ne réclame pourtant qu'un peu de libertés face à un tyran qui, en rétorsion, torture et tue son propre peuple. Depuis des semaines, nous explique t-on, l'ONU et les grands Etats se bornent à dénoncer timidement et à mots feutrés l'intolérable dans un langage forcément diplomatique et se refusent obstinément à passer à l'acte. Ici, pas d'ingérence... Prudence, prudence...
Cette dénonciation n'est pas complètement juste. Eh, non ! Saviez-vous que l'ambassadrice de bonne volonté du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés, Angélina Jolie, s'est déplacée en personne jusqu'à la frontière turco-syrienne pour y rencontrer les réfugiés syriens qui fuient la mort pour leur remonter le moral ? Ce n'est pas rien, non ?
"Chaque jour, des milliers de personnes fuient la guerre et la terreur" a tenu à souligner la généreuse actrice. "Même une personne, c'est déjà trop. Une famille forcée à partir, c'est trop. Un enfant qui grandi dans un camp, c'est trop. Un réfugié sans espoir, c'est trop" a déclarée, émue et émouvante, Angélina. Qui n'est pas d'accord ?