Tout ce que l'on pu écrire ici ou là sur le fumeux débat national de l'UMP autour du thème de la laïcité n'est que calembredaines et billevesées. En réalité, contrairement à ce que l'on a voulu nous faire croire, il ne sera pratiquement pas question de la place de l'Islam dans notre généreuse République. Non, non. Les grands stratèges de l'UMP ont agité le "chiffon vert" pour faire diversion. En réalité, je vous le dis, ils vont débattre de l'essentiel, sans le moindre tabou. Je vous le révèle, ici, en exclusivité. Tels que je les connais, ils ne communiqueront pas sur la réalité de leur réflexion pour mieux surprendre, l'heure venue. Il est temps que je vous dévoile leurs secrets.
En premier lieu, les penseurs de la Sarkozie triomphante s'indigneront de l'interdiction faite aux prêtres catholiques de convoler en justes noces et de s'astreindre à un célibat source de moeurs dissolues, tout cela en violation flagrante du droit de vivre en famille que garantie la Convention Européenne des Droits de l'Homme. L'église catholique sera donc sommée de se mettre en conformité avec la législation internationale à bref délai. Et de un...
Ce n'est pas tout ! En ces temps de difficultés budgétaires, une idée s'impose: appliquer l'impôt sur les sociétés au denier du culte qui draine une fortune considérable laquelle aujourd'hui échappe anormalement à l'impôt. Dans la foulée, on envisagera de soumettre l'Eglise à l'Impôt sur les Grandes Fortunes à raison d'un patrimoine immobilier sans comparaison possible. Ne seront exonérées, comme pour tout le monde, que les oeuvres d'art.
Par ailleurs, toute manifestation catholique sur le domaine public sera strictement prohibée: plus de processions ou autres pèlerinages en pleine rue.
La question n'a pas été tranchée mais la réflexion progresse: Comment tolérer dans un pays laïc la survivance d'écoles confessionnelles ? Une commission a été installée pour proposer des solutions radicales.
Enfin, à l'unanimité, et cela sera une idée phare aux prochaines présidentielles, le Concordat appliqué en Alsace et en Lorraine sera aboli: Comment peut on accepter, a soutenu Jean François Coppé sous des applaudissements nourris, que la grande loi de 1905 ne soit pas appliquée sur une grande partie de notre République une et indivisible et qu'à Metz et à Strasbourg, curés et rabbins, soient payés, comme des fonctionnaires, par l'Etat qui au surplus, n'a plus les moyens d'embaucher des instituteurs.
Alors, il ne fallait pas le tenir ce débat ?