Que d'émotions ! La révolutiondu Jasmin ravit toutes les espérances. N'oublions pas cependant qu'il a fallu qu'un désespéré s'immole et qu'une cinquantaine de tunisiens perdent la vie sous les balles de la police du régime de Ben Ali pour que le dictateur élu et adulé par la communauté internationale s'enfuit comme un traître. N'oublions pas la honte de notre gouvernement qui a au mieux gardé le silence et au pire confirmé son soutien au fuyard de Frédérique Mitterand à notre Sinistre des Affaires Etrangères, Michelle Alliot Marie, qui, il y a à peine quelques jours, offrait à Ben Ali le savoir faire de notre police pour mater une population en colère et sauver un régime en perdition avec juste un peu moins de morts. Sans oublier la "recasée", Fadela Amara qui soutenait que l'essentiel en Tunisie demeurait de faire front contre l'intégrisme. Ah, la patrie des droits de l'homme ! Jusqu'à la dernière minute, le roitelet a soutenu son ami Ben Ali pour le lâcher en plein vol. Et désormais, nos ministres vont saluer le coeur sur la main le sursaut démocratique tunisien... Bientôt, ils en seront les inspirateurs !