Le blog de pascal cobert

La belle Carlita s'est épanchée sobrement dans les colonnes du journal "Le Parisien"  pour expliquer que bien évidemment, elle ne faisait pas de politique. Bien sûr. Elle ne fait qu'accompagner son petit "marri" (les 2 "r", c'est fait exprès" sans se mêler de ce qui ne la regarde pas. Et puis, elle s'occupe avec ses engagements humanitaires et notamment de la lutte contre l'illettrisme. C'est vrai qu'apprendre au roitelet de bien maîtriser notre langue; il y a du boulot. Sinon, on la verra sur les marches du festival de Cannes aux bras de Woody Allen et elle promet de nouvelles chansons pour l'automne et tout cela n'a bien évidemment rien à voir avec une campagne électorale. Et Carla de préciser, tout de même, qu'elle ne se sent plus vraiment de gauche... Si, dit-elle, elle a voté à gauche en Italie, ce ne fut jamais le cas en France puisqu'elle devenue (rapidement) française qu'après avoir épousé son grand amour et donc elle ne risque pas de se mettre à voter à gauche en France, maintenant. Et surtout, susurre t-elle, la gauche française l'a beaucoup déçue en fustigeant les pratiques douteuses de ses amis Roman Polanski et Frédéric Mitterrand.. C'est vrai que voilà un véritable point de rupture. Que de déceptions dans les chaumières. On écoute François Morel:

Si cela continue, on va finir par regretter Bernard Kouchner, c'est dire ! La diplomatie française trébuche et se couvre de ridicule. On sait que Michèle Alliot-Marie avait proposé le savoir faire frenchie pour mater la révolte du peuple tunisien. Elle avait même donné son aval pour l'envoi de bombes lacrymogènes.  On sait désormais, alors que le peuple tunisien  grondait, que notre Ministre des affaires étrangères a décidé de passer ses vacances de Noël en Tunisie "comme de millions de français" donc avec hôtels de luxe et jet privé offert par un homme d'affaires puissant du régime honni. La Ministre se défend: pas du tout, mon ami tunisien a été spolié par le clan Ben Ali... Ben voyons ! Bizarre tout de même que cette pauvre victime ait appelé le Président Ben Ali a se représenter aux élections de 2012. Quelle injustice quand on sait que la Suisse a gelé ses avoirs ! Bon, ce n'est pas si grave... On ne se méfie jamais assez de ses amis. Et ce n'est pas tout ! "Gouverner, c'est prévoir" estimait Pierre Mendes France. Or, on a vu notre lumineuse chef de la diplomatie partir en week-end à Saint Jean de Luz persuadée qu'il ne se passerait rien en Tunisie, quelques heures avant lafuite de Ben Ali... "Gouverner, c'est savoir" pourrait-on ajouter. Et, on a entendu MAM expliquer que dans "ses souvenirs", l'immolation de Sidi Bouzid qui a déclenché la révolution du Jasmin était survenue à la fin de son séjour tunisien. Alors que toute personne qui écoute la radio savait que "l'incident" date du 17 décembre...

On en parle moins et pourtant; lors de récente tournée au Moyen-Orient, on vu que notre brillante ministre a été accueillie par une volée de chaussures à Gaza, Michèle Alliot-Marie s'est rendue en Egypte où elle a prononcé un hommage appuyé à... Hosni Moubarak ! Si, si. Le pouvoir égyptien, selon MAM, se caractérise par son "souci de la démocratie et de la tolérance" ! Bien vu, Non ?Mais tout cela ne pourrait justifier la démission de l'indéboulonnable ministre...

Au moins, notre Chti'Tine n'a pas commis cette faute de goût de se prélasser en Tunisie à l'aube d'une révolution populaire. Non, mais... La grande cheftaine du PS a fini l'année 2010 en Chine. Et, là aucun risque de révolte...

C'est un tel charivari qu'on ne sait plus par où commencer. C'est le grand mercato des médias. Alors, donc.  Le grand patron d'Europe 1, Alexandre Bompard qui devait diriger France Télévision est parti pour devenir PDG de la FNAC. Lequel PDG de la FNAC, le sieur Ollivennes s'en va pour diriger le magazine socialio bobo, le Nouvel Observateur. On s'arrête là ? Non. Libération se cherche un nouveau chef. Donc, le talentueux Nicolas Demorand qui a quitté la matinale de France Inter pour animer les infos du soir sur Europe 1 se porte candidat. Ouf ! Du coup, on appelle Nicolas Poincaré  qui a quitté RTL pour France Info qui va reprendre le poste sur Europe 1. Vous suivez ? Ce n'est pas fini... Cela bouge un peu au Nouvel obs', donc Jérôme Joffrin quitte Libération pour devenir le rédacteur en chef du magazine bien pensant. En même temps, l'insupportable Marc Ollivier Fogiel quitte, à son tour, europe 1, pour retrouver la gloire télévisulelle et on se demande si Guy Carlier qui est passé d'RTL à Europe 1 ne va pas chercher de meilleurs ondes...

Et à la fin ? Ben, ce sont toujours les mêmes...

Bout de ficelle, selle de cheval, cheval de course, course à pied....

Denis Jeambar nous offre un ouvrage fort plaisant avec son dernier livre "Portraits crachés". La fine plume de la grande presse parisienne dresse le portrait de ses nombreuses rencontres. En quelques lignes, il expose les humeurs, l'attitude, le comportement des grands personnages du monde politique mais aussi d'artistes ou de chefs d'entreprise.  L'auteur narre sa rencontre avec Martine Aubry dans les locaux de l'Express. "Pas un sourire, des mâchoires si serrées qu'on a envie d'appeler un orthodontiste pour l'aider à se décontracter, ce regard de cocker triste qu'elle a hérité de son père". Il ajoute "Elle est tout en humeur et en aigreur, en arrogance et en mépris. Qui n'est pas avec elle est contre elle". Denis Jeambar se confie "Je lutte pour ne pas croire que son moteur politique est la méchanceté". C'est un peu exagéré, tout de même... Quoique. L'auteur affirme que la fille de Jacques Delors est en fait le portrait craché de sa mère. Une femme qui, écrit il, menait son homme à la baguette.

Par contre Denis Jeambar est tombé sous le charme de Gros Quinquin a été séduit par ses mains  et il est vrai que la finesse des mains du grand  colosse de Lille étonnent. "Ses mains trahissent une authentique élégance. Elles sont fines, racées, déliées et dessinent artistiquement dans l'espace les mots que profère sa grosse voix dès qu'il prend la parole. On songe alors qu'il les entretient avec attention et que, sans doute, elles ont caressé avec délicatesse plus d'une maîtresse". Sans  doute...Le journaliste rend un hommage appuyé à l'ancien premier ministre: "Il ne revient (...) pas à tout le monde de vivre la politique avec autant de convictions, de sincérité et de principes chevillés au corps. Sur les tréteaux de la vie publique arpentés par tant de Tartuffe, Pierre Mauroy est un des rares personnages contemporains qui n'a jamais songé à s'élever au-dessus des autres à n'importe quel prix". Et pour conclure: "Pierre Mauroy a vu mourir un monde, son monde, celui de la politique conçue comme un apostolat au service des autres, tandis que surgissait le temps des carrières et des ambitions sans projet". c'est un peu exagéré, tout de même... Quoique.

Le journal de François Morel. Et si c'était vrai...