Le blog de pascal cobert

Ce n'est pas pour laver son honneur bafoué une décennie durant que le célèbre correspondant permanent de France 2 à Jérusalem vient de publier son dernier ouvrage "Un enfant est mort". Non, s'il s'émeut que ses proches aient pu pâtir des campagnes de calomnies menées à son endroit, le journaliste semble demeurer d'une sérénité admirable. Et pourtant... Ce livre décortique humblement dix années de manigances visant à déshonorer un journaliste dont la rigueur est reconnue de tous. Son crime ? Avoir informer. Tout simplement. Sans penser aux conséquences. Le 30 septembre 2OOO, à Gaza, au carrefour de Netzraim, l'armée israélienne mitraille. C'est le début de la seconde intifada. Un homme est sous le feu, son petit garçon, Mohammed, dans les bras. L'enfant meurt. Le père est gravement blessé. Sur place, un assistant habituel de Charles Enderlin, capte les images. Le soir même, Charles Enderlin diffuse son reportage au journal de 20 Heures. Le poids des mots, le choc des photos... La pureté de l' armée d'Israël se trouve mise à mal. Un seul coupable: le journaliste ! Et là commence la cabale. Des intellectuels s'insurgent et affirment que tout cela n'est que propagande, mise en scène et mensonge. On commence à soutenir qu'en réalité l'enfant est mort sous les balles de palestiniens à des fins de propagande et même que l'enfant est bel et bien vivant et que le père n'a jamais été blessé. Des pseudo experts confirment la thèse de la manipulation et du complot. On trouve toujours un expert dévoué pour confirmer n'importe quelle cause imbécile. Certains exigent que France 2 limoge le journaliste. En Israêl, les autorités refusent de retirer à Charles Enderlin sa carte de presse. Malgré les pressions ahurissantes, Charles Enderlin résiste et se refuse à toute auto-critique. Il n'a fait que son métier. Il ne lâche jamais son cameraman. C'est un homme de principe. Les livres que publie Charles Enderlin sur la situation dramatique au Moyen-Orient dérangent. La polémique reprend de plus belle. C'est un faussaire !!! La rumeur enfle. Et ce n'est pas fini... C'est, chez certains, l'homme à abattre. Médisez, médisez, il en restera forcément  quelque chose. Voilà ce que détaille le journaliste dans cet excellent livre. Sans passion ni compassion. Une enquête pointue qui rappelle qu'il n'est pas toujours facile d'être un vrai journaliste. Chapeau bas.

PS: J'invite mes amis de l'Académie de Gondecourt à décerner le prix 2010 à Charles Enderlin.

Ils sont fiers et heureux les braves gars de La Voix du Nord. Et il y a de quoi ! En effet, deux articles du célèbre journal régional ont été sélectionnés dans le cadre du grand concours national des "Craypion d'Or". Qu'est-ce ? Un grand prix récompenssant le meilleur du pire de ce que l'on peut trouver sur les sites Internet. Ce qu'il y a de plus moche,  de plus ringard, de plus débile... Bref, personne ne souhaite recevoir un prix... Et c'est donc dans la catégorie "Article de presse en ligne de l'année" que notre grand journal obtient royalement deux citations pour des articles valorisant les us et coutumes de notre belle région. Un billet narre une dispute conjugale qui dégénère  «Avion: dans le lit, il émet une flatulence nauséabonde, il finit en garde à vue», le  second raconte une scène de violences familiales particulièrement originale : «Mazingarbe : il violente sa mère à coups de tomates farcies congelées». De la belle littérature informative... Bravo !

Une belle leçon de journalisme... 12 étudiantes en journalisme à l'université de Moscou offrent à leurs futurs lecteurs un calendrier plutôt coquin à l'occasion de l'anniversaire du premier ministre Vladimir Poutine.

Pour une vision globale c'est ici

Une intitiative qui ne manque pas d'humour et démontre un véritable talent journalistique. Si, si.

Ainsi, un mois d'octobre assez révolutionnaire:

On encore le mois de Mars (me semble t-il) avec ce slogan au coeur de l'actualité moscovite: " Vous avez maîtrisé les feux de forêt, moi je brûle encore"

Voilà des futures journalistes promises à un brillant avenir sachant manier l'impertinence !

Mais qu'attend l'Ecole Supérieure de Journalisme de Lille pour relever le défi ?

Mais quel crime a bien pu commettre le brave Martin Hirsch ? Quand j'entends toutes ces condamnations provenant de ses anciens amis, il me souvient d'une vieille chanson du papa d'Emmanuelle Béart: "Il a dit la vérité, il doit être exécuté"... L'ancien haut commissaire aux solidarités actives vient de pondre un petit bouquin fortement instructif "Pour en finir avec les conflits d'intérêts". Après un diagnostic plutôt sobre de la situation française, Martin Hirsch propose une réglementation visant à organiser la transparence de la vie publique et à en finir avec le règne du soupçon. C'est tout. Mais apparemment, c'est déjà beaucoup trop pour nos braves dirigeants qui l'accusent de "cracher dans la soupe" et de s'ériger en vulgaire délateur. Diable ! Pourtant le livre, je l'ai lu, ne comporte pas de révélations fracassantes. Mais il met le doigt sur ce particularisme français qui se refuse à organiser l'honnêteté politique puisque ministres, hauts fonctionnaires et élus sont forcément d'une intégrité à toute épreuve. Ils ne sont jamais tenter de céder à l'attrait du moindre petit privilège et n'ont dans le sang qu'un sens aïgu de l'intérêt public. C'est cela, la France et donc nul besoin de garde-fou. Et il faut être vraiment malintentionné pour douter du contraire. Enfin quoi, Bernard Kouchner qui a vendu son immense talent à un Etat Africain peut devenir ensuite un ministre impartial des affaires étrangères. Il sait faire la part des choses.  Jean-François Copé peut tout à la fois  travailler dans un cabinet d'avocats d'affaires (payé 20.000€ par mois pour une ou deux journées de travail) sans avoir à dévoiler le nom des clients qu'il conseille et avoir la main sur les amendements adoptés à l'Assemblée Nationale sans jamais, je dis bien jamais, servir un tant soit peu sa clientèle. Le moindre soupçon est inacceptable. Bien sûr, ils sont intrinsèquement honnêtes, vous dis-je. A ce propos, Martin Hirsch cite le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, qui a déclaré au sujet de l'affaire, non, la non-affaire Woerth:

"Un honnête homme comme Eric woerth ne songe pas à prendre des précautions parce que la tentation du conflit d'intérêt ne traverse même pas son esprit"

Et il insiste: "Pour des gens honnêtes, il n'y a pas de risque de conflits d'intérêts".

Donc, il n'y a pas de problème. Ainsi, un parlementaire qui est en même temps dirigeant d'une société d'armement dépendant des commandes de l'Etat et de sa diplomatie mais aussi propriétaire d'un journal influent n'est jamais soumis à un éventuel conflit d'intérêts. Non et non, cet élu, forcément n'a qu'un seul et unique but: l'intérêt général. Il n'y a aucun mélange des genres vous dis-je. S'il est élu donc dévoué à la cause publique, cet homme n'a qu'une idée en tête: servir son pays pour le bonheur de son peuple.

Donc, Martin Hirsch propose un cadre pour plus de transparence. Quelle indélicatesse ! Et, à droite, ils lui tombent tous sur le dos... Et à gauche ? Silence et bouche cousue...

Patriiiiiick Kanner ne perd pas de temps. Il est vrai qu'il  a toujours été le prototype de l'homme ultra  pressé. Speedy Kanner !  A peine le Président Bernard Derosier a t'il annoncé son retrait de la présidence du conseil général du Nord au prochain printemps que Patriiiiick qui lorgne sur le fauteuil depuis des décennies lance en toute modestie  sur Face Book un appel en sa faveur. Voir ici . Le slogan est simple et de bon goût:

 " Pour écrire une nouvelle page de la vie départementale, c'est l'homme de la situation !"

En toute simplicité... On est jamais aussi bien servi que par soi même.

Les militants socialistes ont "choisi" leurs candidats aux prochaines élections cantonales. Bernard Derosier qui lui ne sera donc pas candidat commente l'évènement avec humour:

 "Depuis, et c'était hier soir, les militants socialistes ont désigné celui qui sollicitera les suffrages des électeurs pour me succéder. En fait, je pense qu'il a été désigné sans problème puisqu'il était seul candidat. Les résultats ne m'ayant pas été communiqués, je ne peux faire que des suppositions"

Quel enthousiasme !!! Il semble méconnaître le nom du  fameux "successeur"... Faut croire que le lauréat qui a gagné le gros lot sans la moindre concurrence  n'a même pas eu l'élégance de contacter Bernard. Belle  ambiance a...